Premier jet

Bonjour tout le monde

J'ai passé qqs heures à me balader sur ce forum et je voulais tenter un premier écrit.

Mon histoire remonte à longtemps (14 ans le début) et j'ai eu plusieurs étapes. J'ai été très mal pendant 10 ans sans savoir pourquoi. Puis, en passant devant la télé (ma coloc regardait le monde de Narnia, mais peu importe) cette sensation étrange que quelque chose ne va pas mais quoi...  Je me dis que j'ai du manger un truc pas frais, je vais me poser sur mon lit et là, les flash! Pas des cauchemars normaux non! C'était bel et bien des souvenirs qui revenaient. Des agressions qui défilaient encore et encore, j'ai essayé d'en parler. J'avais une bonne pote, ma binome d'études (je suis en médecine, vous le savez sûrement pas, mais quand tu prépares tous ces fichus concours, ton/ta binome, c'est LE socle) au début, elle m'écoutait, elle me laissait lui raconter un peu tout ce que je voulais. Et, du jour au lendemain, elle ne m'a plus parlé. J'ai réussi à bloquer mes pensées, je ne vous dirai pas à quel prix (les TS, les abus -alcool, tabac, sexe principalement-) Au final, "Il" avait raison "personne ne me croirait jamais, de toute façon"

Finalement, la vie a fait que j'ai changé de région, j'ai rencontré d'autres personnes qui m'ont incité à me faire aider (dans les larmes certes, mais bon)...
J'ai repris le suivi, un premier psy m'a demandé si je n'étais pas amoureuse de mon tortionnaire... J'ai arrêté la thérapie.

Au final, nouvel TS, nouvelle crise de la part des mes amies qui m'ont finalement fait hospitaliser. Ca a été compliqué pour tout le monde (elles comme moi je crois) et, malgré tout ce que je pensais, ça a marché! J'ai réussi à exprimer une bonne partie de mes souvenirs, j'ai fait disparaître pas mal d'idées noires, j'ai pu diminué ma consommation d'alcool et j'ai arrêté de fumer... Franchement, je pensais que j'allais vraiment m'en sortir!

Et là, le mois dernier, ma grand mère tombe gravement malade... Ca a tout fait retomber... Je ne veux plus rien faire, les cauchemars ont repris, je recommence à sursauter dès que le téléphone sonne...

J'ai l'impression de retomber dans les mauvais jours, je suis terrorisée par l'évocation du nom de mon agresseur (c'est mon cousin, donc forcément présent dans la famille)
Et j'ai vraiment peur de redemander du soutien à mes amis, certes, elles ont été formidables jusqu'à maintenant (et je souhaite à tout le monde d'avoir autant de chance), mais j'ai tellement peur de les décevoir en leur avouant que je n'ai pas tenu...

Bref, je ne sais pas si mon post a sa place ici mais j'avais besoin de commencer à lâcher un peu...

Bonne soirée à tous
Bisou(nours)

Bonjour, sache que je t'ai lu et que je comprends ce qui t'arrive.
A plus tard.
Lucile

Bonjour,

Je comprends ce que tu peux traverser. Mon harceleur était également mon cousin.
Je ne suis pas en position de te donner des conseils mais si j'avais une seule chose à dire, c'est d'essayer de s'accrocher le plus possible à la thérapie.
Je sais comme probablement tous.tes les personnes ici combien c'est épuisant, combien le poids du quotidien et des cauchemars peut être paralysant, mais dis toi que chaque jour est en soi une petite victoire et que pour avoir survécu à tout ça, c'est que tu es forte. Tu as survécu tout ce temps et tu as les capacités, en toi, de lutter encore jusqu'à ce que tu puisse être plus en paix. Certains psys peuvent être de vrais c*ns (sur Facebook, le groupe Payes ton psy recense tous ces cas où des soi-disant professionnels de santé ont enfoncé ou traumatisé des victimes au lieu de les aider) et c'est scandaleux. Mais les bons psys existent aussi et ça vaut vraiment le coup de persévérer pour les trouver et de pouvoir s'exprimer auprès d'eux pour apprendre à vivre avec tout ça.

Quant à ta peur de manquer de soutien, elle est parfaitement compréhensible. C'est très dur de parler, parfois même aux gens qui savent, mais dit toi que les gens qui t'aiment réellement prouveront leur valeur en restant auprès de toi, et les autres ne méritent peut-être pas que tu t'inquiètes pour eux. Être comprise et écoutée dans ce genre de situation est souvent très difficile ; il n'y a même pas une semaine, mes propres grands-parents (qui ne sont pas au courant) disaient que les femmes qui portaient plainte étaient souvent des menteuses, des affabulatrices ou des lâches pour ne pas avoir porté plainte plus tôt. Forcément, ça n'aide pas. Mais si elles sont réellement tes amies elles ne seront pas dans le jugement ou dans le reproche, au contraire.

Bon courage pour la suite.

Merci pour vos encouragements, c'est sympa :)

Ethelia, je pense que tu as raison, je vais suivre ton conseil et rappeler ma psy et pour mes amies, on verra... En théorie, je suis d'accord avec toi mais là maintenant tout de suite, j'ai envie de croire qu'elles seront là plutôt que d'essuyer un vrai rejet... (c'est peut-être bizarre comme raisonnement mais bon)

Salut Bisounours,

Je ne me permettrais pas de donner des conseils en ce moment car je suis moi-même en train de chercher une issue à mon silence. Autant dire que le poids des années ne me rend pas service. Mais ce que je pense c'est que, même quand tout semble sans espoir, on se surprend à continuer de lutter pour tenter de percer les ombres qui encombrent notre chemin. C'est signe que la volonté "d'exister" demeure même de façon inconsciente.

Je te souhaite de trouver cette petite lumière suffisante à éclairer ta route pour te montrer la voie d'une paix et d'une liberté méritées.

Bien à toi,
Arlwren

Bisounours,

De rien, c'est tout à fait normal. On est là pour s'entraider. Si ta psy n'est pas disponible tout de suite, et que tu ressens un trop plein d'émotions que tu ne peux pas gérer, il y a également des services d'urgence psys qui peuvent t'accueillir et qui peuvent éventuellement t'aider ainsi que des numéros de téléphone que tu peux appeler. Les gens sont formés pour répondre aux problèmes des victimes de violences sexuelles, donc, à priori, ils sont safe.

Tu peux aussi t'exprimer ici si ça t'apporte du réconfort, les gens qui sont là ont vécu les mêmes sentiments et sont là pour t'apporter leur soutien.

Pour tes amies... bien sûr qu'il faut rester optimiste ! Mais protèges-toi aussi. Tes sentiments sont légitimes et tu ne fais preuve d'aucune "faiblesse" ou d'aucun manque de ténacité en ressentant ce que tu ressens, au contraire.

Sache que je tai lu
Force a toi et bienvenue
T'es émotion ou les pensé que tu a eu c'est tout a fais normal
Sache une chose ne lâche jamais la thérapie
Je vis mal jusqu'au au jour ou j'ai connu ma psy
Petit a petit les chose prennent leur place
Et c'est que a ce moment la qu'on puisse mettre des mots sur les maux
Les maladie ce nest que le mal a dire ce que on ressent , tellement tu a a accumuler le trop d'émotions qui sont enfui en toiii et t u na pas accepter de discuter avec elle et les ressentir et les laisser circuler c'est toute fais normal que les flash back te reviennent .
En fin j'espère que tu trouveras fonc ce tu a besoin
N'hésite pas si tu as le trop plein pour parler
Des gens ici sont vraiment formidable
Ils vont essayer de t'écouter taider ou meme se metrre a ta place et te conseillée
Voilu voilou