Les Syndromes Post-traumatiques inceste

LE TRAUMATISME :
Le mot traumatisme vient du mot grec qui signifie » blessure » ou » plaie qui s’est violemment produite » . L’autre signification pour ce mot en Psychiatrie est une expérience émotionnelle ou un choc qui a un effet psychique persistant.
La mémoire ne laisse guère de répit aux victimes d’inceste.Elle s’inscrit dans le corps pour toute la durée d’une vie.Ni le temps ni les évènements n’effaceront l’histoire dramatique de ceux et celles qui ont eu à subir ces violences.
L’amnésie sera même pour certains une issue de secours : la mise à distance des souvenirs n’exclut pas certains troubles psychologiques ou physiques parfois graves.
Le temps sera construit pour d’autres autour de la relation incestueuse, il peut s’arrêter au moment du traumatisme et bloque toute évolution .
Les victimes vivent leur corps à jamais souillé.Les femmes peuvent refuser leur féminité.Les hommes qui ont connu pendant leur enfance une relation homosexuelle avec leur père,beau-père ou une autre personne de leur entourage peuvent se retrouver dans l’impossibilité de vivre par la suite une relation hétérosexuelle.
La relation au corps est perturbée.Parfois,les victimes retournent contre elles l’agressivité qu’elles ont eu à subir en adoptant des comportements antisociaux(prostitution,délinquance ou toxicomanie).

LES PONTS COUPES :
L’inceste met aussi en danger les relations qu’établit toute personne avec le monde:la vie relationnelle dépend de l’image que l’on a de soi.Les victimes d’abus sexuels ont souvent une image négative d’elles-mêmes.
Écrasées par la honte et la culpabilité,elles ne se sentent plus dignes de confiance.Les émotions qu’elles ont eu à ressentir les laissent parfois anéanties,cassées,brisées.
La relation aux autres est presque impossible pour ceux ou celles qui ont été entraînés à violer l’interdit de l’inceste.Celui ou celle qui a connu une relation incestueuse est bien souvent exclu et rejeté.
Quand le fantasme de l’inceste devient réalité,le monde s’écroule autour des victimes:leur monde intérieur et celui de leurs relations avec les autres.
Cela peut conduire à la folie et à la mort sans qu’on sache rien. (source : »l’enfance violée »)

L’INCESTE UNE SOUFFRANCE TABOU :
Dans le secret familial, l’enfant abusé vit un profond traumatisme tant physique que psychique.
RÉACTIONS POST-TRAUMA SPÉCIFIQUES :
Moins de 2 mois:ce sont des réactions.
plus de 3 mois:ce sont des symptômes


Les conséquences post-traumatiques sur les enfants :

• Trouble du sommeil ;
  
• dessins stéréotypés ;
  
• Étouffements ;
  
• Fatigue ;
  
• Malaises ;
  
• Changement brutal de comportement et l’humeur ;
  
• Énurésie (troubles urinaires) ;
  
• troubles fonctionnels intestinaux ;
  
• Anorexie ;
  
• Boulimie ;
  
• Blocage de croissance ;
  
• Échec scolaire ;
  
• Dépression : tristesse, ennui, auto-accusation ;
  
• Incapacité de jouer ;
  
• Pseudo-Maturité ;
  
• Soumission à l’autorité adulte ;
  
• Manque d’estime de soi ;
  
• Culpabilité ++ ;
  
• Perception de son propre corps comme souillé, dégradé ;
  
• Masturbation compulsive ;
  
• Confusion : d’idées, difficulté à réfléchir, à comprendre, a réagir ;
  
• Sentiment d’impuissance ;
  
• Créer son propre monde pour survivre ;
  
• Être anesthésié ;
  
• Sentiment de peur,de trahison ;
  
• problème de comportement,fugue ;
  

Les conséquences post-traumatiques sur la personne devenue Adulte :

• Évitement : éviter les endroits,ou choses traumatiques,évitement intérieur(ne sentir plus d’émotion) ;
  
• Amnésie ;
  
• Souvenir »flash-back » : crise de panique,cauchemar,difficulté a réagir,a dormir,le fait d’être au calme fait peur ;
  
• Perte de l’estime de soi ;
  
• Honte ;
  
• Culpabilité ++ ;
  
• Soumission à l’autorité ;
  
• Sentiments d’impuissance ;
  
• Relation couple perturbée ;
  
• Frigidité ;
  
• Confusion ;
  
• Doute profond sur ses perceptions et sentiments:peur,trahison ;
  
• Dépression chronique ;
  
• Tendance à l’automutilation ;
  
• Tendance suicidaire ;
  
• Alcoolisme ;
  
• Toxicomanie ;
  
• Somatisation multiple ;
  
• Impossibilité de dire « NON » ;
  
• Douleurs pelviennes chroniques ;
  
• Peur et méfiance généralisées ;
  

SOURCE

Et c'est a ce moment qu'on se dit : ah c'est du a ca .....

Je viens de comprendre certaines choses... :'( mais moi aussi je suis prête a changer, je veux avoir une vie, même si il est vrai qu'on oubliera jamais. Pour le moment j'ai plus l'impression de survivre.Je pense que c'est pareil pour vous :/ :'(

Moi je rejoins ce que Chichi dit. Ce qui est sur c'est que ce passé m'a permise d'être aussi humaine même si je ne sais pas tellement comment je serais sans vu que j'ai été agressée enfant.
Mais je veux dire je pense au fond de moi que ca fait ce que je suis. Ce que je considère comme étant bon en moi. Je m'implique aussi dans une carrière sociale, et ca doit joué.
Je ne suis pas enfermé dans ma famille, j'arrive peu à peu à voir ce qu'ils sont, comment ils agissent. Même si c'est loin d'être toujours simple.
J'ai en plus le fait d'avoir l'amour "grace" à ca.

Aujourd'hui y a encore des moments de souffrances, mais tout est relatif. Il n'y a pas que ca. Même si reste des moments durs.
Mais y a aussi des moments où je me sens apaisé. Et je sais que les moments de souffrances seront de moins en moins présents.

J'ai à peu près toujours eu l'espoir, et je n'y crois que de plus en plus.

Vos message me redonne espoir !! :D

Je suis tout a fait d'accord avec ce qui a ete dit car moi aussi je suis une preuve vivante que tout est encore possible meme apres un tel traumatisme !
Il est vrai qu'on ne peut pas oublier, mais ce qui est possible c'est de tirer un trait sur le passé et de ne plus vivre en conséquence des faits.
Même si certaines "habitudes" restent encore la, le principal c'est de ne plus se gâcher la vie et vouloir rattraper le temps perdu.
Meme si quand j'entends le prenom de mon agresseur, ou le mot "v..." il m'arrive encore de sursauter, d'y repenser mais ce qui est sur c'est que j'y pense vraiment beaucoup moins qu'avant et c'est ca la différence, car le fait de ne plus y penser et de ne plus vivre en conséquence atténue les cauchemards, les crises d'angoisses ect...
Il ne faut pas se dire "je vis comme ca car j'ai été v...."
Pour cela je pense qu'il faut un élément declencheur. Dans mon cas, j'ai été voir une psy pendant mon année de 3eme, a la rentrée de 2nde la psy m'a "lachée" : Nouveau lycée, nouveaux amis, nouveau copain.
Et voila ce qui je pense m'a permis de repartir a 0 et de ne plus vivre dans le passé mais plutot de recommencer une nouvelle vie.

En tout cas je sais que c'est possible, il suffit juste d'y croire et ca se fera tout seul je vous le jure

Tu as raison ptite Crevette !!! :D

C'est encourageant Ptite Crevette ce que tu écris ! c'est souvent ce qui se dit, plus on consulte tôt, plus facile le travail se fera. Et le fait que tu ai pu voir une psy en 3ème t'a surement permis d'évacuer une grande partie de cette souffrance et t'a aidé ensuite à repartir à zéro.

Tu es encore jeune, mais tu as un petit copain, ça se passe bien avec lui ?

Ah je comprend de mieux en mieux pourquoi j'ai du mal à m'en sortir.. j'ai trop attendu avant de consulter.. la premiere fois que j'ai vu une psy c'etait lorsque j'avais 18 ans. J'ai pas pu évacuer mes deux agressions precedentes... en fait.. j'ai voulu oublier. Et puis lorsque la troisieme agression s'est produite.. j'ai attendu un an avant de consulter. Je vais alors mettre plus de temps à m'en sortir ? Je ne perd pas espoir ! Je me battrai jusqu'au bout :) Merci à toutes de poster vos témoignages, j'apprend beaucoup en venant ici :)

Perso la première fois que j'ai consulté j'avais 15ans et ca a durer 1 mois et demi. Et sinon c'était l'année dernière. Je pense que ca veut rien dire, n'aies craintes tu peux tout à fait t'en sortir ;)

Tu sais Eeva il n'y a pas de "mode d'emploie" de la guerison, meme si ce qui se dit c'est que plus on consulte tot plus la guerison est facile, ca depends des personnes, il ne faut pas te baser la dessus, fais toi confiance !

Oui Eeva c'est clair ! et pour beaucoup, saches le c'est bien souvent difficile d'en parler, souvent on se tait, on ne veut pas en parler, alors bien sur, les années passent parfois, mais même 50 ans aprés, on peut toujours s'en sortir. Le processus de guérison est peut être plus long, et encore ça dépend de plein de choses !? l'important c'est d'être prêt à en parler, à travailler sur ça, à évacuer, pour que enfin, la plaie cicatrise.

[*]En lisant ce post tres interessant, je me dis que finalement je ne suis pas aussi taré que je le pensais... je pensais etre tres exessive dans mon comportement parfois !

[*]Au debut, j'avais comme une sorte d'Amnésie, j'avais essayer d'enfouir tout cela au fin fond de moi, faire comme si rien ne c'etait produit !

[*]Puis il y a eu ses petits Souvenirs dont je me saurais bien passé !

[*]Ensuite crises d'angoisse, sur crises d'angoise (en se moment,elles ont bien ralentie, j'ai pas trop a me plaindre !)
[*]En revanche, je ne suporte toujours pas le fait d’être dans un lieu calme, je panique facilement... meme le soir, je laisse la télé alumée ! et si mon copain l'eteind avant meme que je sois endormi, je suis obliger de faire du bruit pour eviter que je stress et eviter une eventuelle crise d'angoisse !

[*]Personnelement, je n'aime pas ce que je vois dans le mirroire ! depuis quelques temps, j'ai perdu un peu de poids, mais malheureusement, je n'arrive pas a le voir dans le mirroir ! !

[*]La honte et la culpabilité sont toujours presente en moi... je me dis que si j'avais reussi a me debatre, ou alors si je n'avais pas été en vacance chez ma tante rien ne se serai passé, donc je suis belle et bien fautive ! !

[*]J'ai eu une grosse depression... j'ai eu une grosse tendance a l'automutilation (parfois, j'ai encore des pultions mais j'essai de me controler et pour le moment ça va )qui a été jusqu'a la tentative de suicide

Merci à toute. Alors je vais continuer la bataille :) faut que je réussisse à en parler.. :)

Je ne sais pas comment vous faites pour vous dire ça va changer, ok j'ai vécu ça mais ça va changer, je suis plus la même ou bien : ah ça vient de ça?
J'y arrive pas moi, j'ai juste envie de pleurer, je passe par toutes les réactions, je pleure, j'en parle à mon copain puis je me dis que j'invente tout, que je suis folle, que ce n'est pas si grave que ça, que je l'ai cherché, puis je leur en veux, et finalement non c'est à moi que j'en veux, je m'en veux d'être comme ça, de faire subir ça à mon copain, à mon entourage (même s'ils ne savent rien). J'ai peur, peur de les faire souffrir, peur de saouler mon entourage avec ça, de tout inventer, de ne jamais réussir à me dire que je suis une "victime" ou une "survivante" comme vous dites ici... Je peux pas, parce que pour moi je l'ai cherché donc je suis pas une victime, pour moi il y a tellement plus grave, et je me considère pas comme survivante non plus car pour moi ça a une consonnance de martyre et pour moi je ne suis pas un martyre, quand je vous lis, je trouve tout ce qui vous ais arrivé horrible mais pas pour moi, moi ce qu'il m'est arrivé c'est presque normal... et je sais même pas pourquoi je vous en parle, j'ai l'impression de ne plus rien contrôler, au moins quand j'en parlais à personne, j'y pensais pas alors que là ça me trotte en tête tout le temps, je n'ai que ces images en tête, que ce sentiment de culpabilité, cette envie de vomir, mes crises d'angoisses qui n'arrêtent pas et ces crises de boulimies qui s'intensifient... Je suis comme un chat sauvage que mon copain essaie d'apprivoiser mais ça me fait peur je n'y comprends plus rien...

Tu sais Anonyme tes sentiments on est toutes passées par là aussi. N'aies crainte ca n'a rien d'étrange.
Mais il faut du temps, tu passeras par plusieurs "étapes". Se dire que ce n'est pas si grave est un moment de nous protéger, de ne pas "basculer" dans une sombre tristesse encore plus intense.

Vous êtes vraiment toutes adorables les filles, et ça fait du bien de se sentir comprise et pas seule sur terre, on se sent moins coupable d'éprouver certains sentiments quand on voit qu'on est loin d'être la seule et que ça semble tout à fait normal :)

tu sais anonyme, tout ce que tu vis , tout ce que tu ressens et tout ce que tu ne comprends pas, même si tu penses que c'est de ta faute,  si tu crois que c'est toi qui ne te comportes pas comme il faut et bien tout est normal, c'est un processus normal chez une victime comme nous ! et même si on l'entend et qu'on n'arrive pas à l'intégrer, à l'accepter pour nous même la aussi c'est normal !!! il faut du temps parfois beaucoup de temps pour comprendre tout ça !

je te dis ça , mais moi même je suis loin d'être en paix avec moi même mais j'ai compris que je n'étais pas anormal à force de cotoyer d'autres victimes qui comprennent très bien ce qu'on ressent car la plupart ressentent ou on ressentit exactement pareille que nous !

la seule chose d'anormale chez nous, c'est ce que nous avons vécu et qui à modifier notre âme...

je sais que c'est difficile à entendre et à admettre , mais tu n'es coupable de rien, ni de ce qui t'es arrivée ni de ce que ça a créé  comme boulversements dans ton être !

Tes paroles me font vraiment du bien mélancolie même si je n'arrive pas encore pour l'instant à les admettre. Merci :) Et tu as raison, ça fait du bien de voir que d'autres nous comprennes, et aussi qu'on est pas seule à galérer avec ça même si ça peut paraître égoiste et bizarre de se sentir mieux de voir qu'on est pas seul à pas être bien...

Ce n'est pas égoïste et bizarre ! Juste que tu es une victime, et que tu te reconnais parmi nous, par le biais des conséquences que nous avons suite aux différentes agressions subies. Ce qui te rassure donc, et te fais prendre conscience que tu n'es pas anormale ou autre dans tes comportements.

Tu vois une psy ?

Ha ouais il y a tout ça !!!!
Je me doutais bien de certain trouble mais je ne pensais pas que d'autre en été aussi une conséquence!!!
J'ai des tendances aux addictions et je fais en sorte de les éviter ( j'ai arrêter de boire de l'alcool seule chez moi le jour ou salir un verre m'ennuyait et j'ai commencer a boire a la bouteille !!!) j'ai échappé de justesse a la prostitution bon ça je m'en doutais quand même hein mais l'incapacité a dire non!!
Ça c'est nouveau pour moi
Et la je me retrouve a lutter a me battre pour dire non car les conséquences d'un oui serait ma "perte"!!
C'est compliquer

Il ne faut pas tomber dans les addictions, il faut continuer à se battre en se disant que si on plonge encore plus "l'autre" aura vraiment gagné et il ne faut pas.
Je ne suis pas tombée dans des addictions mais en revanche j'ai vraiment un problème avec ma relation au corps.....

Je me sens moins seule et surtout moins folle. Car c'est l'image qu'on a de moi. La grosse dépressif de service ...qui passe d'une humeur à une autre sans explication ! Mais si il y a pleins d'explications !! Les images que je vois et revois encore et encore. Les sensations que je ressens ... mes peurs qui remonte ... une odeur qui met familiare ... un geste de trop ... un regard ... enfin la liste et bien trop longue !! S'il seulement ils pouvaient savoir serais ce qu'un quart de la douleur que je ressens ! Oui je suis désolée d'être comme je suis !! Pourtant je souris alors que j'ai envie de pleuré , je ris , je fais la folle pour cacher tout ça ... alors que je n'est qu'une envie c'est me cacher dans mon lit et ne plus y bouger. J'ai envie de leurs crié que NON je ne suis pas folle !!! Je suis je détruite, anéanti , triste , en colère , ect ... tout simplement.

Je comprend mieux

Tous ces symptômes, c est tous moi