Les chiffres du fléau
Tout d'abord il est impossible de pouvoir "chiffrer" le nombre de victimes d'inceste ne serait-ce que part le tabou quasi total autour de sujet....L'inceste n'étant pas reconnu dans le code Pénal ça aide pas!
Certaines études menées en 2009 ne sont que des estimations basées sur des sondages, les plaintes et les jugements des affaires.
Ainsi L'Association Internationale des Victimes de l'inceste (AIVI) avance le chiffre de 2 millions au moins, alors que le rapport de l'UMP avance au moins 1 millions en précisant qu'il est loin de recouvrir la totalité des faits réels.
La seule étude d'envergure et assez précise a été menée par AIVI lors d'un sondage. Les chiffres font froid dans le dos.
Ainsi 80% des victimes sont de sexe féminin, dont 20% ont été agressée avant leur 18 ans (contre 7% des victimes de sexe masculins).
45% des victimes avaient moins de 9 ans....et 50% issues de famille confrontée à l'alcoolisme.
Quand les victimes révèlent les faits, c'est en moyenne 16 ans après les faits (et avec la prescription ben au revoir de dépôt de plainte).
Dans 55% des faits l'interlocuteur n'en a jamais reparlé avec la victime et sur 1 victime sur 5 l'interlocuteur lui impose le silence ou "préfère" n'y voir que mensonge....
54% des victimes sont crues et aidées par leur famille. Dans 40% des cas les familles prennent des mesures du type éloignement de la victime de son bourreau, etc..
Dans 33% des cas il y a des poursuites judiciaires mais quand on sait que 90% des plaintes pour agressions sexuelles sont classées sans suite, je vous laisse apprécier.
Seulement 31% des agresseurs reconnaissent les faits....sont pas bien courageux!
Les conséquences pathologiques sont de bien loin supérieures que la moyenne de la population française.
Ainsi 98% des personnes interrogées déclarent avoir été ou être sujettes à la dépression.
86% pensent au suicide ou même passent à l'acte dans 53% des cas. Dont un tiers à plusieurs reprises. Donc c'est 8 fois plus que la population "normale".
94% souffrent de cauchemars fréquents voire violent et de troubles du sommeil.
77% des victimes ne peuvent plus envisager d'avoir des rapports sexuels et 68% ne sont plus en capacité de travailler.
Entre 5 et 20% des victimes souffrent de troubles alimentaires compulsifs; anorexie, boulimie.
Entre 30 et 55% des enfants fugueurs auraient été victimes d'agressions sexuelles.
60 à 87% des victimes souffriraient d'un manque d'estime de soi, de problèmes de sociabilités, de confiance en l'autre, de colère et/ou violence refoulée...
Entre 76 et 90% des personnes prostituées (femme et homme) auraient subis des violences sexuelles souvent incestueuses.
35% des victimes sombrent dans l'alcool ou la toxicomanie.
La majorité des femmes auraient des difficultés dans leurs relations avec les hommes et 40% d'entre elles ne se marient jamais.
Jusqu'à 58% se livrent à l'automutilation.
Jusqu'à 50% des victimes n'auraient aucun souvenirs. Le retour de ces derniers seraient déclenchés lors d'événements dans la vie adulte.
Enfin 98% des agresseurs sont de sexe masculin....